[Lis] 16 lunes, Kami Garcia et Margaret Stohl

Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais plus publié d’articles littéraires sur ce blog. L’explication est assez simple: j’ai mis trois bonnes semaines à terminer ce premier tomes de la saga du Livre des Lunes. Je m’étais juré de me lancer dans quelque chose de plus court par la suite, et j’ai réussi à dégoter une brique encore plus imposante… Je fais des efforts pour avancer à un bon rythme, mais j’ai tout de même presque envie de vous dire: rendez-vous le mois prochain?

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J’ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je ne puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des Etats-Unis. Elle était belle et mystérieuse.

Si j’avais su qu’en même temps que cette fille, dont j’allais tomber éperdument amoureux, surgirait aussi une malédiction… Nous étions menacés. Et cette fois, j’allais devoir la sauver…

L’amour sera-t-il plus fort que le destin ?

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Comme vous l’aurez sans doute deviné, 16 lunes est un roman jeunesse, sous-genre qui n’attire que rarement mon attention. Si j’ai eu envie de me plonger dans celui-ci, malgré ses 600 pages, c’est surtout en raison de la bande-annonce de son adaptation cinématographique à venir. En moins de deux minutes, ce trailer m’avait captivée et je ne pouvais concevoir d’attendre février 2013 pour découvrir Gatlin et ses habitants.

C’est justement l’objet des premiers chapitres, qui plantent efficacement le décor de cette petite ville du Sud des Etats-Unis, où rien ne change, ni n’évolue, et où la guerre de Sécession semble n’avoir jamais quitté les esprits. Les personnages principaux sont également introduits: le narrateur, Ethan, est un adolescent ordinaire, même s’il a hâte de quitter ces lieux et de voir de nouveaux horizons. Depuis le décès de sa maman, il ne peut compter que sur Amma, sa gouvernante superstitieuse, qui, en plus de le nourrir, veille sur lui à chaque instant. Son père, absent et distant, n’est guère plus qu’un fantôme au sein de sa propre maison.

Très vite, l’arrivée de Lena, une jeune fille qui ne ressemble à aucune autre et qui sent le citron et le romarin, crée une onde de choc dans cette bourgade traditionaliste. Cette nièce du reclus de la ville suscite, bien malgré elle, les rumeurs, les médisances et les jalousies. Alors lorsqu’il s’avère que ses accès de colère ressemblent quelque peu à de la sorcellerie, c’est toute une cabale qui s’organise contre elle…

Ce qui m’a plu d’emblée, c’est le travail des auteurs sur l’intertextualité. En effet, on retrouve de nombreuses références, plus ou moins explicites, à des oeuvres de fiction américaines, telles que Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ainsi que L’attrape-coeurs. Bien que le thème de l’exclusion et des préjugés, ainsi que la solitude et l’égarement du héros, soient bien présents dans 16 lunes, j’ai trouvé que ces parallèles auraient mérité d’être encore davantage exploités. J’espère toutefois que ces clins d’oeil donneront envie aux jeunes lecteurs de découvrir ces chefs d’oeuvre incontournables.

J’ai, par ailleurs, trouvé le style assez léger et agréable. J’ai aimé qu’il n’y ait pas d’irritants tics d’écriture, ni de vocabulaire d’ado rebelle qui risquerait de voir le roman se démoder avant l’heure. C’est fluide, bien écrit, et accessible à tous.

Enfin, au moment de refermer ce premier volume, j’ai trouve qu’il y avait un réel sentiment de clôture. Le récit ne semble pas étrangement interrompu, comme si l’on avait divisé de manière hasardeuse un roman trop long en différents tomes. Néanmoins, et c’est bien plus important encore, je me suis sentie impatiente de lever le voile sur certains mystères restés en suspens, sur certains personnages encore méconnus…

Je compte donc sur les trois suites pour satisfaire ma curiosité!

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